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Israël aurait frappé l’Irak

L’Etat hébreu est accusé d’avoir visé des stocks d’armes iraniens sur le sol irakien, une première qui risque de créer un dangereux précédent. 

Sources américaines

L’information est venue de Washington. Des officiels américains souhaitant conserver l’anonymat se sont confiés au New York Times les 22 et 23 août, suite à une explosion inexpliquée survenue le 20 août, et ont confirmé l’implication israélienne. Il s’agissait de la quatrième explosion de ce genre depuis la première attaque survenue le 19 juillet, contre une base iranienne située non loin de la ville d’Amerli, dans le nord de l’Irak. 

Et le discours prononcé en juillet par le chef du Mossad, Yossi Cohen, n’est pas non plus de nature à disculper Israël. L’Iran et le Hezbollah « essaient de transférer certaines de leurs bases dans le nord de la Syrie. Dans le même temps, ils établissent des bases et des manufactures d’armement sophistiqué en Irak et au Liban. Ils font l’erreur de croire que nous aurons des difficultés à les atteindre là-bas », avait menacé monsieur Cohen.

Nétanyahou intransigeant

Ce n’est pas la première fois qu’Israël s’en prend à des intérêts iraniens. Son armée a déjà conduit des centaines de frappes sur le sol syrien, mais c’est la première fois qu’elle attaque en Irak, élargissant ainsi considérablement son rayon d’action. 

Interrogé, jeudi 22 août à ce sujet, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, n’a ni nié ni confirmé, mais il s’est tout de même montré inflexible avec l’Iran : « Un Etat qui dit “Nous vous détruirons et nous construirons des bases pour tirer des missiles et envoyer des cellules terroristes contre vous”, en ce qui me concerne, n’a pas d’immunité, a-t-il déclaré. Nous agirons – et nous agissons actuellement – contre eux, où que cela soit nécessaire. »

Position délicate pour Bagdad

Jeudi 22 août, le conseiller à la sécurité nationale irakienne, Faleh Al-Fayadh, a rappelé que son pays ne voulait pas être pris en otage entre son principal allié, l’Iran, et les rivaux de ce dernier (dont font partie les USA, autre grand allié de Bagdad). 

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