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Nouvel accrochage dans le Golfe

Dimanche 4 août, Téhéran a annoncé avoir arraisonné un navire-citerne étranger dans le Golfe. Il s’agit du troisième bateau intercepté par les forces navales des gardiens de la révolution en trois semaines, après le pétrolier panaméen MT Riah le 14 juillet, et le Stena Impero, battant pavillon britannique, le 19 juillet

Le navire-citerne avait à son bord « 700 000 litres de carburant de contrebande autour de l’île de Farsi », a informé l’agence de presse iranienne IRNA.

Pas de coalition

Les Etats-Unis, dont le vœu le plus cher est de mettre en place une coalition militaire pour protéger les navires marchands sillonnant le Golfe, ont bien du mal à mettre leur idée en pratique. Les Américains souhaiteraient en effet que chaque pays escorte militairement ses propres navires, tandis qu’eux assureraient la surveillance de la zone grâce à leur aviation.

Mais les Européens s’opposent catégoriquement à cette idée, car ils ne souhaitent pas être associés à la politique de « pression maximale » sur l’Iran menée par Donald Trump. Les Européens veulent, au contraire, tout faire pour préserver l’accord sur le nucléaire iranien, que les Etats-Unis ont unilatéralement quitté l’an dernier.

Poudrière

Les tensions dans le Golfe ne cessent de s’intensifier depuis mai, quand les sabotages de pétroliers ont commencé. S’en sont suivies des destructions de drones militaires américain et iranien, et l’arraisonnement de pétroliers par l’Iran, si bien que désormais, nombreux sont ceux à redouter l’embrasement de la zone. 

Mais d’autres, comme le général iranien Ahmad Reza, pensent que les risques d’un conflit ne sont pas si grands. « A première vue, il pourrait sembler que la situation dans le golfe Persique s’oriente vers un conflit militaire, mais, en y regardant de plus près, nous voyons que la probabilité d’un tel conflit est de moins en moins élevée », a-t-il déclaré.« Les capacités militaires de nos forces armées sont si importantes que nos ennemis n’osent pas choisir une option militaire contre nous », a ajouté le général.

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