Jeudi 1er août, Donald Trump a relancé la guerre commerciale avec la Chine en annonçant qu’il allait augmenter de 10 % les tarifs douaniers sur 300 milliards de dollars d’importations chinoises qui étaient pour l’instant passés entre les mailles du filet américain.
Pékin manque à ses engagements
Alors que déjà 250 milliards de dollars de produits chinois importés sont imposés à 25%, c’est désormais l’ensemble des exportations de l’Empire du Milieu vers les Etats-Unis qui sera surtaxé. Les nouvelles taxes entreront en vigueur au 1er septembre, et ne remettront pas en cause la tenue des négociations qui ont repris cette semaine à Shanghaï.
Donald Trump a justifié sa décision en assurant que Pékin n’avait pas tenu deux de ses engagements les plus importants, à savoir augmenter ses achats de produits agricoles américains et interdire la vente de fentanyl, une drogue faisant des ravages aux Etats-Unis.
Pékin a bien sûr démenti ces allégations, affirmant avoir augmenté ses commandes de produits agricoles américains, notamment de soja. Depuis le 19 juillet, par exemple, de nombreuses entreprises chinoises se sont rapprochées de fournisseurs américains, et plusieurs achats ont déjà été effectués, a précisé le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng.
Surprise générale
Cette décision surprenante a été un choc pour tous, y compris pour les marchés, dont l’activité à dégringoler dans l’attente de voir quels impacts auront ces mesures de part et d’autre du Pacifique. Car même si l’économie américaine reste solide, sa croissance ralentit.
La surprise est d’autant plus grande que les décisions allaient bon train à Shanghaï cette semaine, et avaient même été qualifiées de sérieuses et « productives » d’un côté comme de l’autre.
La prochaine étape des négociations devrait se tenir à Washington le mois prochain, toutefois, suite aux déclarations de monsieur Trump, peut-être les Chinois réviseront-ils leur agenda.