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Abou Dhabi s’en prend au gouvernement yéménite

Jeudi 29 août, le gouvernement yéménite a accusé les Emirats arabes unis d’avoir ciblé ses troupes à Aden, dans le sud du pays, et couvert les forces séparatistes dans leur combat contre les troupes loyalistes. 

Guerre civile dans la guerre civile

On peut parler de guerre civile dans la guerre civile, car, alors que le Yémen est déjà déchiré par la guerre entre la coalition sunnite emmenée par Riyad (et dont sont membres les Emirats) et les rebelles houthistes chiites soutenus par l’Iran, le pays est maintenant en proie à un conflit entre sunnites, qui oppose le gouvernement yéménite soutenu par Riyad à des forces séparatistes soutenues par Abou Dhabi. 

« Le gouvernement condamne les bombardements des Emirats contre ses troupes à Aden, la capitale provisoire et à Zinjibar », a twitté Mohammed Al-Hadhrami, vice-ministre des affaires étrangères du gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale. 

Monsieur Hadhrami a ensuite appelé l’Arabie saoudite à soutenir « la légalité yéménite et à mettre fin à cette escalade illégale et injustifiée », en tentant de contenir son tumultueux allié. 

Aden reprise

Alors que mercredi le gouvernement venait de reprendre la ville d’Aden (capitale provisoire du Yémen depuis la prise de Sanaa par les houthistes), conquise par les séparatistes le 10 août, ces derniers viennent de la reprendre jeudi, le lendemain donc. 

Ce conflit est une épine dans le pied de la coalition, déjà en peine contre les houthistes, soutenu par toute la puissance militaire de l’Iran. Lundi, Riyad et Abou Dhabi ont donc une nouvelle fois tenté de ramener leurs alliés respectifs autour de la table des négociations. « La seule voie qui s’offre à nos frères au Yémen est de surpasser leurs différends par le dialogue et de travailler ensemble pour contrer l’influence de l’Iran », a déclaré Adel Al-Jubeir, ministre d’Etat saoudien aux affaires étrangères.

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