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Des femmes et enfants de djihadistes rapatriés en France

Mardi 24 septembre, trois femmes djihadistes et leurs enfants ont atterri à l’aéroport de Roissy, après avoir été capturées en Turquie et rapatriés par Ankara. Parmi ces Françaises figure Jennifer Clain, la nièce des frères Fabien et Jean-Michel Clain, qui ont revendiqué au nom de l’EI les attentats du 13 novembre.

Les frères Clain étaient la clé de voûte l’appareil de propagande de l’EI en France. Ils ont été déclarés morts en février, suite à une frappe la coalition internationale qui n’a pas fourni davantage de détails. 

Rétention pour les adultes, aide sociale pour les enfants

Les trois Françaises ont été arrêtées en juillet dans la province de Kilis, en Turquie. Jennifer Clain était l’épouse de Kévin Gonot, un Français condamné à mort le 26 mai par le tribunal antiterroriste de Bagdad. Les deux autres femmes étaient mariées au père et au demi-frère de Kevin Gonot. 

Faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, elles ont toutes trois été placées en rétention dès la descente de l’avion, dans l’attente d’une éventuelle mise en examen, et leurs neuf enfants, âgés de 3 à 13 ans, ont été confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) de Seine-Saint-Denis (circonscription dont dépend l’aéroport Charles de Gaulle).

Expulsions depuis la Turquie

Ce rapatriement n’a rien à voir avec ceux des femmes et enfants détenus au Kurdistan syrien, auxquels le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’était dit formellement opposé.  « On peut en rapatrier d’autres, des orphelins, des mineurs isolés, les plus démunis, les plus en difficulté mais sur le fond, je suis intraitable sur un point : les combattants et combattantes doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes », avait déclaré le ministre. Dans le cas présent, il s’agit d’une expulsion tout à fait régulière, puisqu’elle se fait depuis la Turquie.

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