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La France ne rapatriera pas les femmes de djihadistes et leurs enfants

Le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait fi des plaintes des familles jeudi 19 septembre, en réitérant qu’il serait « intraitable » quant au sort des djihadistes français et de leurs familles retenues dans des camps kurdes en Syrie.

« Omission de porter secours »

« Il faut revenir aux réalités sur ce sujet. Il y a eu des combattants et combattantes français qui sont allés combattre la France en ralliant Daech en Syrie. Il faut qu’ils soient jugés sur les lieux où ils ont commis leurs crimes », a déclaré monsieur Le Drian sur la chaîne d’information CNEWS. « Je dis combattants et combattantes, y compris les épouses de djihadistes, qui sont les ennemis de la France parce qu’ils ont attaqué la France. Ils ont tué des Français en France à partir de leurs bases ».

Plusieurs familles de djihadistes français avaient pourtant déjà porté plainte contre le ministre des affaires étrangères, qui ne s’en est pas ému outre mesure, pour « omission de porter secours ». Les requérants reprochaient à monsieur Le Drian de refuser de manière « pesée, volontaire et intentionnelle », de rapatrier ces familles malgré qu’elles soient « en situation de péril ». « Je verrai si la Cour de justice de la République me saisit », a simplement répondu le ministre.

« On peut rapatrier des orphelins, des mineurs isolés »

Monsieur Le Drian a précisé que dix-sept orphelins et mineurs isolés avaient été rapatriés ces derniers mois, rappelant toutefois que ces rapatriements ne pouvaient concerner les parents. « On peut en rapatrier d’autres, des orphelins, des mineurs isolés, les plus démunis, les plus en difficulté mais sur le fond, je suis intraitable sur un point : les combattants et combattantes doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes. »

« C’est très difficile de rapatrier les enfants, je le dis d’ailleurs aux avocats, il faut à chaque fois négocier. Quand on a ramené les dix-sept personnes, nous avons emmené quelques collaborateurs sur place, ils ont eu du mal, ils ont risqué même leur vie pour rapatrier ces enfants-là », a expliqué le ministre.

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