En Tunisie, Kaïs Saïed est sorti très largement en tête du second tour des élections présidentielles grâce à un score écrasant.
Avec plus de 72,50% des voix au second tour de l’élection présidentielle, Kaïs Saïed semble bien être le prochain président de la Tunisie. Le score reste encore à être confirmé et officialisé mais il provient de deux sondages réalisés à la sortie des urnes au soir du second tour, le dimanche 13 octobre. Réunissant exactement 72,53% des voix pour l’institut Emrhod et même 76,90% pour Sigma Consulting, le candidat conservateur a toute les chances d’accéder à la plus haute marche du pouvoir en Tunisie.
Il été opposé Nabil Karoui, candidat libéral à la réputation sulfureuse à peine sorti de prison moins d’une semaine avant le scrutin en raison de blanchiment d’argent et de fraude fiscale.
En Tunisie, deux visions qui s’opposent
Les deux hommes ont proposé une approche radicalement différente entre d’un côté un ancien professeur de droit conservateur et de l’autre un homme d’affaires et patron des médias pour le moins rocambolesque. Si le deuxième était résolument tourné vers une politique résolument libérale et ouverte sur les marchés internationaux, le premier a plutôt prôné un retour à la démocratie même si on lui reproche d’ores et déjà des accointances avec le parti religieux Ennahda.
Mais en dépit de ces différences d’approche, les deux candidats symbolisent la mouvement de fond de « décagisme » qui sourd dans le pays. Le fait est que non moins de 24 autres candidats représentant aux yeux des Tunisiens l’ancien monde ont été littéralement éjectés dès le premier tour.