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Les unionistes catalans se mobilisent

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Dimanche 27 octobre, plus de 400 000 Catalans (80 000 selon la police municipale) opposés à l’indépendance de leur région sont descendus dans les rues de Barcelone suite à l’appel de l’association unioniste Société civile catalane (SCC).

Nombreuses personnalités politiques

En première ligne du cortège figurait par exemple le ministre des affaires étrangères par intérim, Josep Borrell, pour qui « toute solution passe par le retour de l’ordre public et la restauration de la capacité de dialogue. Mais cela est très difficile quand le principal représentant de l’Etat en Catalogne incite les gens à manifester le matin et le soir envoie la police pour les réprimer et que l’on assiste à une utilisation sectaire des institutions au service d’une partie seulement de la population ». 

A ses côtés marchaient le ministre de l’équipent, José Luis Abalos, le président du sénat, Manuel Cruz, le président du Parti populaire, Pablo Casado, et même un ancien premier ministre français, un certain Manuel Valls, devenu conseiller municipal à Barcelone. « Je suis venu défendre la Catalogne, l’Espagne et l’Europe des nationalismes et dire que l’Espagne est un beau pays, basé sur l’Etat de droit », clame monsieur Valls.

« Vrais Catalans et traîtres »

« Je suis fatiguée de voir les gens croire en leurs propres mensonges, nier que l’existence de l’autre partie de la Catalogne, la non-indépendantiste, de ne pas pouvoir parler librement, déplore Rosa, fonctionnaire à la préfecture de Gérone. Je me sens angoissée, ils ont pris le pouvoir des institutions et ils se remplissent la bouche du mot “démocratie” alors que la République dont ils rêvent ressemble à une dictature. Ils contrôlent la télévision publique, l’éducation, et dictent qui est un vrai catalan et qui est un traître. »

« Nous nous sommes tus pendant trop longtemps, par prudence, pour vivre en paix, mais nous ne pouvons pas tolérer les attaques contre l’Etat démocratique espagnol, proteste Silvia Dot, une avocate catalane de 41 ans. Je suis née en 1978 et je ne sais pas de quelle répression parlent les indépendantistes : tout le monde peut vivre en liberté en Catalogne. En revanche, parce que je me sens catalane mais aussi espagnole, on me traite de fasciste. Je n’en peux plus. Je ne veux pas de cette division pour mes enfants ».

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