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Discussions entre la France et Madagascar sur l’avenir des îles Eparses

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Lundi 18 novembre, à Tananarive, la capitale malgache, s’est tenue la réunion de la commission mixte franco-malgache qui doit décider de l’avenir des îles Eparses. Cet ensemble éclaté d’îles potentiellement riches en hydrocarbures administré par la France est revendiqué par Madagascar depuis 1970. 

Différent degré d’implication

L’implication malgache dans cette affaire est bien plus importante que celle de la France, à l’image de sa délégation, conduite par le premier ministre et ministre des affaires étrangères par intérim, Christian Ntsay. A ses côtés se trouve l’ancien vice-président de la Cour internationale de justice et actuel président de l’Académie malgache, Raymond Ranjeva, le juriste à l’origine de la résolution des Nations unies de 1979 reconnaissant la souveraineté de Madagascar sur les Iles Eparses.

Côté français, par contre, la délégation n’est emmenée que par un haut fonctionnaire, Marcel Escure, ambassadeur pour la coopération régionale dans l’océan Indien, et non un ministre.

Les discussions entre les deux représentations, qui se sont tenues à huis clos, au palais d’Andafiavaratra, sur les hauteurs de Tananarive, ont duré un peu plus de quatre heures.

« Processus de décolonisation inachevé »

« C’est seulement le début de la recherche de solutions communes pour un développement commun entre les deux parties, d’autres réunions sont à attendre », a expliqué Marcel Escure en sortant du Palais. « Une autre réunion devrait se tenir avant la fin de l’année » à Paris, confirme une source diplomatique.

Toutefois, les chances d’aboutir à un accord sont bien incertaines, tant chacun a campé sur ses positions lundi. Côté malgache, on estime que la situation actuelle résulte d’« un processus de décolonisation inachevé du pays » et que « la restitution de la souveraineté de Madagascar sur ces îles reste une question fondamentale dans la négociation », alors que côté français, la souveraineté de la France sur ces îles est « légalement fondée ».

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