Les élections législatives anticipées voulues par Boris Johnson se tiendront le 12 décembre prochain. Le tout sur fond de report du Brexit.
Le feuilleton de l’interminable Brexit se poursuit avec un nouvel épisode : la tenue d’élections législatives anticipées le 12 décembre prochain. Voulues par Boris Johnson et rejetées à plusieurs reprises, elles se tiendront finalement bel et bien, le texte les convoquant ayant réuni 438 voix pour et 20 voix contre. Le vote qui les valide intervient au lendemain de l’accord des 27 pays membres de l’UE qui se sont entendus sur un report de la date du Brexit, dorénavant fixée au 31 janvier et non plus au 31 octobre.
La Chambre des lords doit encore donner son aval mais il s’agirait d’une simple formalité, il en résulterait alors une dissolution du Parlement le 6 novembre.
Des élections législatives rejetées puis acceptées
Pourquoi Boris Johnson tient-il tant à la tenue des législatives anticipées ? Le Premier ministre cherche à conforter sa place de leader en espérant que les élections tournent en sa faveur et en faveur du parti conservateur. Un pari osé pour certains qui estiment que l’homme joue avec le feu. Boris Johnson semble ainsi tenter le tout pour le tout en essayant de faire adopter le texte d’accord sur le Brexit négocié avec l’UE et qui avait jusque là été rejeté par les députés de l’opposition, bloquant alors le processus de sortie.
Plusieurs fois rejetée, la proposition de tenue de ces élections a donc été finalement acceptée notamment par Jeremy Corbin, leader de l’opposition travailliste.
Parmi les nombreuses questions en suspens, une principale émerge : qu’adviendra-t-il de Boris Johnson ? Car Theresa May avait également convoqué des élections anticipées en 2017. Elections qu’elle avait perdue et qui lui avait valu sa place.