Mercredi 6 novembre, les présidents chinois et français ont fait bloc contre l’unilatéralisme dont fait preuve Donald Trump, aussi bien sur le plan commercial qu’environnemental.
Protéger l’accord de Paris
Concernant le climat, les deux dirigeants ont été très critiques à l’égard des Etats-Unis, qui ont formellement dénoncé l’accord de Paris lundi 4 novembre. Messieurs Xi et Macron se sont, eux, mis d’accord pour qualifier de « processus irréversible » et même de « boussole » pour l’avenir cet accord climatique.
« Je déplore les choix qui sont faits par quelques autres et je veux les voir comme des choix marginaux », a déclaré le président français. Parce que quand la Chine, l’Union européenne, la Russie (qui vient de ratifier l’accord de Paris) s’engagent avec fermeté, le choix isolé de tel ou tel autre ne suffit pas à changer le cours des choses. Il ne conduit qu’à le marginaliser ».
Dans un « appel de Pékin sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique » publié à l’occasion du séjour de monsieur Macron, les deux pays ont affirmé « leur forte détermination à améliorer la coopération internationale sur les changements climatiques pour assurer une mise en œuvre de l’accord de Paris totale et efficace ».
Refus de la guerre commerciale
Sur le plan économique, les deux chefs d’Etat ont tour à tour vanté les mérites du multilatéralisme, dénonçant, sans la nommer, la politique agressive de monsieur Trump. Xi Jinping a, lui, rappelé son opposition à « la loi de la jungle et aux actes intimidants », au « protectionnisme » et aux « jeux à somme nulle », et a dénoncé une « tentative de placer les intérêts nationaux au-dessus des intérêts communs de toute l’humanité ».
« La Chine et l’Europe partagent le même refus de la guerre commerciale qui ne fait que des perdants », a, pour sa part, déclaré Emmanuel Macron, affirmant que seul « l’esprit de coopération aboutit à des résultats tangibles ».