Mardi 12 novembre, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait apporter un soutien militaire à l’armée congolaise, qui mène des opérations contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle accusé de massacres, dans l’est du pays, depuis octobre 2014.
Liens avec Daesh
Le président français a assuré à son homologue congolais, Félix Tshisekedi, que l’armée française viendrait en renfort de Kinshasa dans sa lutte contre les milices de l’est du pays. « La France est pleinement engagée aux côtés de la RDC pour lutter contre les groupes armés qui déstabilisent le pays » et qui, « pour certains, pactisent avec Daech », a précisé Emmanuel Macron.
Ce soutien militaire concernera en premier lieu le « renseignement », a expliqué le président français, sans entrer dans les détails. Rappelant que la France et la RDC n’étaient pas seules concernées, Emmanuel Macron a également appelé « tous les pays de la région », Rwanda et Ouganda en tête, à « être engagés aux côtés du président Tshisekedi dans ce combat très important ».
Emmanuel Macron à Kinshasa
Lors de son entretien avec le président français au palais de l’Elysée, Félix Tshsekedi s’est dit « heureux de voir la France revenir en pointe. Je veux que la France soit beaucoup plus présente en ce moment en Afrique ». « Quand un ami a des difficultés, on l’aide », a-t-il avancé, pour légitimer le soutien français.
Emmanuel Macron a, quant à lui, fait part de son intention de se rendre à Kinshasa « dans la deuxième moitié de 2020 », après le sommet Afrique-France qui doit se tenir en juin à Bordeaux.
Le président français a également indiqué avoir signé avec monsieur Tshsekedi « le deuxième contrat » de développement bilatéral, aux termes duquel la France devrait « investir 65 millions d’euros pour accompagner le travail de modernisation et de transformation de la RDC du président Tshisekedi ». Les investissements devraient porter sur l’éducation, la santé, la francophonie et la protection de l’environnement, avec la préservation de la forêt.