Protestant contre une ingérence étrangère, des manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Beyrouth au Liban.
Cela fait près d’un mois à présent que le Liban est en pleine crise sociale et politique, depuis le 17 octobre dernier. Un mois de manifestations durant lesquelles les Libanais réclament le départ de l’ensemble de la classe politique jugée incompétente et corrompue. Des routes, des écoles et des banques sont fermées, paralysant le pays et la démission du Premier ministre Hariri n’a pas suffit à calmer la gronde.
Le Liban toujours en pleine crise
Mardi 12 novembre, un rassemblement s’est organisé devant l’ambassade de France afin de protester contre une « ingérence étrangère »; un sit-in qui intervient alors qu’un émissaire français Christophe Farnaud est arrivé dans la capitale pour une visite de trois jours. L’homme, peu connu des Français, est le directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient du Ministère des Affaires étrangères. Il a prévu de rencontrer l’ex-Premier ministre Saad Hariri de même que le président Michel Aoun.
Ce rassemblement s’inscrit dans une grogne sociale qui ne cesse de prendre de l’ampleur partout dans le pays, les manifestants réclamant qu’un nouveau gouvernement soit rapidement formé afin de remplacer l’ancienne classe politique. Depuis la fin de la guerre civile, le Liban souffre toujours de retards conséquents en termes d’infrastructures et d’investissements dans tous les pans de la vie publique.