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Emmanuel Macron en visite en Chine

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De lundi 4 à mercredi 6 novembre, le président français a effectué son deuxième voyage d’Etat en Chine, où il a rencontré son homologue Xi Jinping. Emmanuel Macron respecte ainsi l’engagement qu’il avait pris lors de sa première visite, en janvier 2018, de se rendre chaque année dans l’Empire du Milieu. Toutefois, dans ce contexte où France et Chine ont bien plus de divergences que d’intérêts communs, la rencontre s’annonce délicate pour les deux dirigeants. 

Peu de contrats

Emmanuel Macron ne se rend pas seul en Chine, où il sera accompagné d’une cinquantaine de patrons de grandes enseignes françaises (L’Oréal, BNP Paribas, Airbus, Sanofi, … ), mais aussi de de start-up (Devialet, Deezer, … ), dignes représentantes de la « French Tech ». 

Le président français espère en effet trouver ces fameux « intérêts communs » qui font si cruellement défaut aux relations franco-chinoises, en signant « une quarantaine de contrats » durant sa visite. Le plus gros d’entre eux concerne la construction d’une usine de retraitement de déchets radioactifs en Chine. « Les industriels discutent entre eux, ça s’accélère, les choses vont vite », affirme un proche du président, mais les négociateurs, eux, sont plus mesurés, tout comme le ministère des affaires étrangères chinois qui rappelle que « la négociation (qui dure depuis plus de dix ans) n’est pas finie ».

Plus de points chauds

Et tous ces potentiels contrats ne seront pas de trop pour atténuer les nombreuses divergences qui existent entre les deux pays. En effet, en 2018, Emmanuel Macron a clairement affiché son opposition à Pékin, en dévoilant la  « stratégie indo-pacifique de la France », au nom de laquelle les navires militaires français sillonnent la mer de Chine du Sud ou dans le détroit de Taïwan, que la Chine considère comme ses eaux territoriales.

Pékin n’apprécie pas non plus la proximité entre Paris et son principal rival dans la région, l’Inde, à qui la France vend des avions de combat Rafale. La marine nationale a également accepté d’ouvrir ses ports à la marine indienne, ce qui va grandement faciliter ses manoeuvres dans l’océan indien, et favoriser sa montée en puissance face à la Chine.

« La France s’est beaucoup investie dans cette région. On espère que sa présence de plus en plus forte puisse jouer un rôle positif dans la stabilité régionale. Et non le contraire », a prévenu Zhu Jing, vice-directeur du département des affaires européennes.

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