Vendredi 15 novembre, l’Elysée a annoncé qu’un sommet pour relancer le processus de paix en Ukraine allait se tenir à Paris le lundi 9 décembre. Cette rencontre concrétisera les « avancées majeures » observées sur le terrain dans la région du Donbass.
Dure réalité du terrain
Cette rencontre, au « format Normandie », réunira les présidents des deux pays belligérants, l’Ukraine et la Russie, ainsi que les dirigeants français et allemand, le président Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel, tous deux médiateurs du processus.
Le dernier sommet de ce type a eu lieu à Berlin en octobre 2016, toutes les tentatives depuis s’étant soldées par des échecs en raison de la dure réalité du terrain. En effet, la guerre du Donbass a fait plus de 13 000 morts ( 3 300 civils), sans parler de l’annexion de la Crimée, point de discorde le plus brûlant entre les deux belligérants, que Moscou refuse tout simplement d’aborder.
« Bonne volonté des belligérants »
Mais l’Elysée assure qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour mener à bien le processus de paix. Même si des échanges de tirs sont encore observés dans la région, Paris estime que le retrait des troupes sur la ligne de front du Donbass suffit à montrer la bonne volonté des belligérants.
« Ce sommet prendra acte de ces progrès. C’est une dynamique dont on a maintenant le déclencheur. C’est important pour M. Zelensky qui est parvenu à faire bouger M. Poutine. Même s’il ne faut pas sous-estimer les difficultés qu’il reste à affronter », indique un proche du président français.
Avec cette rencontre, Paris espère « ouvrir une nouvelle séquence de mise en œuvre des accords de Minsk », qui prévoyaient, par exemple, l’octroi d’un statut spécial aux zones tenues par les séparatistes prorusses, avec l’organisation d’élections d’autodétermination, et l’octroi d’une plus grande autonomie.