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Des dizaines de soldats maliens tués par des terroristes

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Vendredi 1er novembre, une « attaque terroriste » contre les troupes maliennes stationnées dans la zone de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, a fait cinquante-trois victimes, dont une civile. Les circonstances de l’attaque, qui n’a pas été revendiquée, n’ont pour le moment pas été précisées. 

Situation sous contrôle

Le gouvernement malien a immédiatement condamné cette « attaque terroriste qui a fait des morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels du côté des Forces nationales de défense et de sécurité », selon un communiqué. « Des renforts ont été dépêchés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants, a poursuivit Bamako. La situation est sous contrôle. Le ratissage et le processus d’identification des corps se poursuivent ».

Le ministre malien de la communication, Yaya Sangaré, a lui fait état de « dix rescapés » seulementet de « dégâts matériels importants ». Toutefois, les victimes pourraient être encore plus nombreuses qu’annoncées, puisque des soldats maliens sont portés disparus.

Contagion djihadiste

Il y a quelques années encore, plusieurs groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda étaient solidement implantés dans le nord du Mali, mais ces derniers ont été chassés par une intervention militaire emmenée par l’armée française en 2013. Les différentes factions se sont alors dispersées aux quatre vents, rendant leur traque d’autant plus difficile. D’un territoire relativement bien délimité, la zone s’est en effet considérablement étendue ; au Mali déjà, du nord vers le centre puis le sud, et vers les pays voisins, au Burkina Faso et au Niger.

L’attaque de vendredi est d’ailleurs loin d’être une première. Le 30 septembre et le 1er octobre dernier, quarante soldats maliens ont été tués dans deux assauts djihadistes proches de la frontière avec le Burkina Faso. Un bilan humain très lourd, qui a en plus probablement été sous-évalué.

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