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Les Etats-Unis pourraient réduire leurs effectifs au Sahel

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La révision du dispositif militaire américain envisagée par le secrétaire à la Défense Mark Esper pourrait considérablement réduire le nombre de soldats déployés à travers le monde, y compris en Afrique de l’Ouest, où les Etats-Unis apportent un soutien crucial à l’opération Barkhane.

Base flambant neuve

Après trois ans de travaux d’aménagement dans des conditions climatiques extrêmes et une facture avoisinant les 120 millions de dollars, la base « Nigerien Base 201 » a été inaugurée le 1er août dernier lorsqu’un avion Hercules C-130J s’est posé sur sa piste flambant neuve. Située à 5 kilomètres au sud-est de la ville d’Agadez, cette base idéalement positionnée entre le nord du Niger et du Tchad, l’est du Mali et le sud de la Libye, est considérée comme la clé de voûte de la force antiterroriste américaine en Afrique. 

« Nous œuvrons de concert avec nos partenaires africains et internationaux pour contrer les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest, avait déclaré, le 18 septembre, le général Stephen Townsend. La construction de cette base démontre notre investissement auprès de nos partenaires africains et de nos intérêts sécuritaires mutuels dans la région. »

Pourtant, malgré les avantages stratégiques qu’elle présente et les millions investis pour sa construction, le New York Times a révélé que la base pourrait fermer ses portes dès le mois de janvier 2020.

Redéploiement stratégique

Mais outre la fermeture de la base, c’est l’arrêt de tout soutien à l’opération Barkhane qui pourrait intervenir dès le mois de janvier. La question, qui est actuellement discutée au Pentagone, sera tranchée après la trêve de Noël.

Cette révision du dispositif américain, qui devrait aussi toucher la Somalie, l’Irak, et l’Afghanistan, répond au souhait de Donald Trump d’opérer un redéploiement stratégique, en sortant de ces guerres « stériles » pour se concentrer sur les deux grands ennemis des États-Unis : la Chine et la Russie. 

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