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Un narco sous-marin intercepté au large de la Galice

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Pour la première fois en Europe, un semi-submersible destiné au trafic de drogue a été arraisonné dans le golfe de Gascogne, au large de la Galice.

Rien à faire là

Construits pas les cartels colombiens dans des chantiers clandestins en Guyana et au Suriname, ces petites embarcations sont généralement composées de fibre de verre pour ne pas être détectées par les sonars. Elles peuvent rarement descendre à plus de 8 mètres de profondeur, et leur autonomie est limitée, toutefois leur efficacité n’est plus à démontrer, puisque le premier engin de ce type a été intercepté au large du Costa Rica en 2006 seulement (16 ans après leur mise en service). 

Ces caractéristiques rudimentaires rendent encore plus étonnante la présence du semi-submersible dans les eaux européennes, d’autant que les conditions de vie à bord devaient être des plus rustiques. D’une taille de 22 mètres, l’engin est dépourvu de cabine et même de toilettes, l’essentiel de l’espace étant occupé par la salle des machines, le poste de pilotage, et surtout les compartiments de stockage de drogue, au nombre de trois. Les autorités espagnoles ont d’ailleurs saisi 3 tonnes de cocaïne à bord, pour une valeur d’environ 100 millions d’euros. 

Débarcadère des cartels

Cette capture est le fruit d’une coopération étroite du service antidrogue américain, des services d’intelligence du Portugal et du Brésil, et du Citco espagnol (Centre d’intelligence contre le terrorisme et le crime organisé), qui est intervenu le 21 novembre.

Car la Galice est très prisée des narcotrafiquants pour ses côtes déchiquetées, ses petites criques, et ses rias entrant dans les terres, et les cartels colombiens y sont très actifs depuis la fin des années 1990. En 2006, les autorités espagnoles avaient déjà trouvé un sous-marin de onze mètres dans la ria de Vigo, mais celui-ci avait été construit en Espagne, à Pontevedra, et était si peu fiable que l’homme chargé de le conduire avait refusé d’y monter.

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