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Nouvelles provocations de Pyongyang

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Jeudi 28 novembre, la Corée du Nord a tiré plusieurs roquettes qui ont parcouru près de 380 kilomètres avant de s’abîmer en mer du Japon (mer de l’Est pour les Coréens). Il s’agit du 13ème tir nord-coréen depuis le mois de mai, le dernier remontant au 23 novembre, quand Pyongyang a conduit des tirs d’artillerie depuis une île proche de la frontière avec le Sud.

Inquiétude de Séoul

« Nous exhortons le Nord à se conformer pleinement à l’accord et à cesser de prendre de telles mesures », a déclaré le ministère sud-coréen de la défense dans un communiqué. « Pyongyang ne voit pas Séoul comme un partenaire de négociations et reste concentré sur Washington », regrette Cheong Seong-chang, de l’institut Sejong à Séoul.

L’ancien commandant des forces américaines stationnées en Corée du Dud, Vincent Brooks, assure, lui, que cette provocation ne sera que « la première d’une série de violations de l’accord conclu avec le Sud ». Pour que le processus de négociations ait une chance d’aboutir, l’ancien commandant enjoint le président Donald Trump à reprendre les exercices conjoints avec les et Sud-Coréens.

Gèle des négociations

Le processus de paix engagé en 2018 avait pourtant commencé à porter ses fruits, puisque Pyongyang a cessé les essais nucléaires, ainsi que les tirs de missiles de moyenne portée et intercontinentaux. Mais depuis l’échec du sommet de Hanoï en février dernier, les négociations sont au point mort, et rien n’indique qu’elles pourraient reprendre dans un proche avenir. 

En effet, Kim Jong-un a menacé de s’engager dans une « nouvelle voie » début 2020, si ses exigences n’étaient pas respectées. « Nous n’excluons pas la possibilité d’un retour à certaines des mesures les plus provocantes d’avant le processus diplomatique en cours », a déclaré Stephen Biegun, représentant spécial de Washington pour la Corée du Nord.

« Ce serait une grave erreur et une occasion manquée » pour Pyongyang, même si « les Etats-Unis manquent toujours d’une vraie stratégie pour le Nord », estime, pour sa part, Cheong Seong-chang.

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