Tandis qu’il a démissionné de son poste, Saad Hariri pourrait bien redevenir le Premier ministre du Liban.
Après la crise sociale, après la crise économique, le Liban doit à présent faire face à une crise politique. Le pays doit à présent se sortir de l’impasse politique dans laquelle il se trouve car à défaut de soutien suffisant, l’homme d’affaire Samir al-Khatib a été contraint de jeter l’éponge dans le cadre de sa candidature au poste de Premier ministre.
La président Michel Aoun a ainsi dû se résoudre à reporter les consultations parlementaires prévues pour désigner le futur chef du gouvernement, originellement planifiées au lundi 9 décembre dernier du fait donc du désistement du seul et uniquement candidat potentiel pour occuper le poste et tenter de ramener le calme dans le pays.
Saad Hariri à nouveau sollicité
Il faut dire que pour l’heure les deux principaux partis politiques chiites, le Hezbollah et le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry préfèreraient voir le retour de Saad Hariri, quelques semaines seulement après son départ. D’autant que le parti du président Aoun soutient également l’ex Premier ministre.
Seulement, le principal intéressé a récemment indiqué qu’il ne souhaitait pas revenir aux affaires et ce car il conditionnerait son retour à la constitution d’un cabinet de technocrates aux compétences politiques élargies notamment dans le domaine législatif tandis que le camp présidentiel préfèrerait quant à lui la création d’un gouvernement composé de membres issus des différentes formations politiques.
Alors que les négociations entre les différents acteurs de la vie politique libanaises durent déjà depuis près de deux mois, le pays continue de s’enfoncer dans la crise.