Les Etats-Unis ont convoqué une réunion, mercredi 11 décembre, du Conseil de sécurité de l’ONU, après que Pyongyang ai procédé à un « essai important » mercredi 8 décembre.
Nouveau « statut stratégique »
Pyongyang n’a donné aucun détail sur cet « essai important » survenu sur le site de lancements de satellites de Sohae, à Tongchang-ri, dans le nord-ouest de la péninsule. L’essai « pourrait modifier le statut stratégique » de la Corée du Nord, a simplement fait savoir un porte-parole de l’Académie nationale des sciences repris par l’agence de presse gouvernementale nord-coréenne KCNA.
« Nous pouvons supposer qu’il s’agissait du test statique au sol d’un moteur à propergol liquide », estime Ankit Panda, chercheur à la Fédération des scientifiques américains. « La déclaration de KCNA laisse penser que ce qui a été testé aura probablement une application dans le domaine des missiles. »
Ce test (le premier depuis mars 2017) mené sur le site de Tongchang-ri, que Kim Jong-un avait promis de démanteler, constitue une entorse aux engagements pris par messieurs Trump et Kim en juin 2018 à Singapour.
Joute verbale
Dimanche 8 décembre, Donald Trump a twitté que Kim Jong-un avait « beaucoup trop à perdre, tout, en fait, s’il agit de manière hostile ». Il a ensuite appelé son homologue nord-coréen à ne pas « annuler sa relation spéciale avec le président des Etats-Unis ni à interférer avec l’élection présidentielle américaine de novembre ».
Le superviseur des décisions de politique étrangère du Parti du travail, Ri Su-yong, a immédiatement répondu à Donald Trump lundi 9 décembre, le jugeant « très anxieux de savoir ce que nous pensons ». Le haut responsable a ensuite expliqué que Kim Jong-un n’avait pas encore rendu son « jugement final » sur l’avenir des négociations avec Washington, et prévenu monsieur Trump qu’il devrait « renoncer à un langage abusif qui pourrait offenser davantage » le dirigeant.