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Florence Parly en visite au Sahel

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Dimanche 19 janvier, la ministre française des armées, Florence Parly, s’est rendue au Sahel en compagnie de trois de ses homologues européens. Cette visite intervient une semaine après le sommet de Pau au cours duquel Paris et le G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) ont annoncé la création d’une « coalition pour le Sahel ».

« Coalition militaire internationale »

« Je vais dimanche au Sahel et j’y serai accompagnée par le ministre suédois de la défense, ainsi que le ministre estonien et enfin le ministre portugais », a déclaré madame Parly sur Europe 1 vendredi 17 janvier. « Nous n’y sommes pas seuls et nous y serons certainement plus nombreux encore lorsqu’à l’été, la force Takuba” (composée de forces spéciales européennes) va pouvoir accompagner les forces armées maliennes », a ajouté la ministre. 

L’Estonie, représentée dimanche par son ministre de la défense, Jüri Luik, participe à hauteur de ses moyens à l’opération « Barkhane », avec une cinquante hommes déployés, et s’est engagée à en fournir quarante de plus à la force « Takuba ». 

« Dans un an, la force “Barkhane” sera devenue une coalition militaire internationale, ce qu’elle est déjà en partie grâce aux contributions de nos partenaires européens et américains », a déclaré Emmanuel Macron depuis la base aérienne 123 Orléans-Bricy jeudi 16 janvier, lors de ses vœux aux armées.

Eviter le départ américain 

« Barkhane » bénéficie actuellement de renforts estoniens, britanniques (trois hélicoptères lourds Chinook) et danois (deux hélicoptères lourds Merlin), et surtout de l’appui logistique des Etats-Unis, mais Washington envisage de réduire sa présence militaire en Afrique. La décision sera prise « probablement dans un mois ou deux », a fait savoir jeudi le chef d’état-major américain, le général Mark Milley.

Le ministère des armées a annoncé que Florence Parly se rendrait donc fin janvier à Washington pour tenter de convaincre les Américains de rester au Sahel. « Nous voulons éviter que se crée au Sahel un sanctuaire » djihadiste, insiste le ministère.

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