Alors que les manifestations ont repris de plus belle au Liban samedi 18 décembre, les forces de l’ordre ont blessé plus de 400 personnes.
Le Liban s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Après un premier mouvement social virulent mais pacifique dans l’ensemble il y a plusieurs semaines de cela, le degrés de violence s’est nettement élevé samedi 18 janvier.
Les manifestants se sont en effet confrontés dans les rues de Beyrouth aux forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à riposter au point de blesser sérieusement près de 400 personnes en une seule soirée.
Il s’agissait bien de la journée la plus violente que le pays ait connu depuis le début de la contestation populaire, le jeudi 17 octobre 2019. La Croix Rouge libanaise est alors directement intervenue pour soigner les blessés et évacuer les plus sérieusement touchés vers les hôpitaux de la ville.
Des manifestations à répétition
On croyait que le pays allait enfin pouvoir souffler après des années de guerre civile mais la crise économique, politique et sociale dans laquelle il est englué a conduit les jeunes et les moins jeunes dans la rue. Leurs revendications sont toujours les même : un changement de classe politique qui leur permettra de sortir du marasme dans lequel ils se trouvent depuis des décennies.
Saad Hariri, l’ancien Premier ministre, avait démissionné de ses fonctions en fin d’année dernière mais le nouveau Premier ministre nommé par Michel Aoun – Hassan Diab – ne fait pas du tout l’unanimité. A tel point qu’aucun gouvernement n’est encore formé à ce jour.
Les Libanais n’en peuvent plus mais le pouvoir politique n’a aucune véritable solution à lui proposer.