Suite à la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jeudi 30 janvier, de qualifier l’épidémie dut au coronavirus « d’urgence de santé publique de portée internationale », plusieurs compagnies aériennes ont décidé de cesser de desservir la Chine, et de nombreux pays limitrophes ont fermé leurs frontières.
Ciel fermé
British Airways n’a même pas attendu l’avis de l’OMS, en suspendant dès mercredi 29 janvier ses liaisons avec la Chine, et les autres compagnies aériennes européennes ont fait de même le lendemain. Air France, pour sa part, a annoncé « assurer des vols spéciaux de et vers Shanghaï et Pékin avec des équipages volontaires à partir du jeudi 30 janvier afin d’assurer le vol retour de ses clients et de ses salariés », et ce jusqu’au 9 février.
Les compagnies américaines Delta, United et American Airlines ont, elles, choisi de « suspendre certains vols », et Washington a déconseillé à ses ressortissants de voyager en Chine. Côté nippon, Japan Airlines n’a pas encore annulé ses vols, mais a déclaré pouvoir « revoir ses positions », et le premier ministre Shinzo Abe a recommandé d’éviter tout voyage « non urgent ou non essentiel » en Chine.
Frontières closes
Pour limiter les risques de prolifération, les voisins de la Chine ont décidé de limiter l’arrivée de ressortissants chinois, voir de complètement fermer leurs frontières. La Corée du Nord a été la première à fermer les siennes le 21 janvier, imitée par le Kazakhstan puis la Russie, qui partage 4 250 kilomètres de frontière avec la Chine. Le nombre de trains de voyageurs circulant entre les deux pays sera lui réduit, mais pas celui des trains de marchandises.
La Mongolie, prise en étau entre la Russie et la Chine, a bloqué ses frontières, fermé ses écoles et interdit tout événement public. Le Sri Lanka et les Philippines ont suspendu l’octroi de visas à tous les Chinois, et la Malaisie, Singapour et le Vietnam ont interdit l’entrée à ceux venant de la province du Hubei, épicentre de l’épidémie.