Suite à la prise d’assaut du bâtiment par des manifestants pro-iraniens, Washington a décidé de suspendre les activités consulaires de l’ambassade « jusqu’à nouvel ordre », conseillant aux ressortissants américains résidant en Irak de ne pas s’approcher de la zone.
Inaction des autorités irakiennes
Des milliers de partisans du Hachd, la coalition paramilitaire des milices chiites irakiennes, se sont introduit dans la zone verte où se situe l’ambassade, et ont défoncé les vitres et les défenses du bâtiment grâce à des béliers de fortune.
Tout cela sous le nez des forces irakiennes qui gardaient les entrées de la zone verte, et qui ne se sont interposées que trop tard, devant les portes de l’ambassade. « Nous n’avons aucun ordre, on a perdu toute autorité » face au Hachd, explique un membre des forces spéciales irakiennes en poste dans la zone verte.
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a déclaré au premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, avoir « pris note » des mesures prises par les autorités irakiennes pour protéger l’ambassade, et a insisté sur « l’obligation du gouvernement irakien de prévenir de nouvelles attaques ».
Menace américaine
Donald Trump a prévenu qu’il ferait payer le « prix fort » à l’Iran, qu’il accuse d’avoir « orchestré » l’attaque de l’ambassade mardi, et 750 soldats supplémentaires ont été déployés au Moyen-Orient, « très probablement » à destination de l’Irak.
Téhéran a répondu en convoquant le représentant de la Suisse chargée des intérêts américains en Iran, pour dénoncer la « malveillance » et le « bellicisme » des Etats-Unis.
« Premièrement, vous ne pouvez rien faire. Deuxièmement, si vous aviez un minimum de bon sens – ce que vous n’avez pas – vous comprendriez que vos crimes en Irak, Afghanistan ont fait que vous êtes haïs par plusieurs pays », a tweeté le guide suprême Ali Khamenei.