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Antonio Guterres accusé d’oublier les droits de l’homme

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été vivement critiqué suite à son discours d’ouverture de la 43e session du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), lundi 24 février, à Genève.

Manque de cohérence

Il est notamment reproché à monsieur Guterres d’être très laxiste envers Pékin, un favoritisme qui rend le secrétaire général « incohérent et inaudible ». « L’ONU est étonnamment modérée sur les violences policières à Hongkong, mais prompte à condamner celles au Chili », fait-on remarquer du côté des défenseurs des droits de l’Homme.

« La diplomatie publique et la diplomatie plus discrète sont toutes les deux vitales et non exclusives, rappelle Phil Lynch, directeur du service international pour les droits de l’homme. Malheureusement, monsieur Guterres n’a pas toujours été cohérent lorsqu’il s’agit d’affronter des Etats puissants ou politiquement influents. »

« Je ne connais personne qui ait été plus consistant et plus clair avec les autorités chinoises à ce sujet que moi », s’est tout de même défendu Antonio Guterres devant la presse en septembre 2019.

Bouc émissaire

Dans le camp du secrétaire général, on parle de « mauvais procès », et on rappelle « le timing dramatique de sa nomination », concomitante à l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. « Il a eu les mains liées dès le départ, proteste un ancien diplomate à New York. Son obsession a été de garder un canal de dialogue avec Washington et le Congrès pour maintenir l’organisation à flot. »

Pour Antonio Guterres, s’attirer les foudres de ces grands Etats qui bafouent les droits de l’Homme (Russie, Chine, Turquie, …) serait « contre-productif ». Un avis partagé par ses soutiens. « Il faut apprécier cette position à l’aune de la situation de l’ONU. C’est un choix raisonné. Est-il pour autant raisonnable ? », nuance toutefois une source diplomatique.

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