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La France envoie 600 soldats supplémentaires au Sahel

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Dimanche 2 février, la ministre des armées, Florence Parly, a annoncé le renforcement en effectifs de l’opération française « Barkhane ». Ce nouveau déploiement, prévu depuis plusieurs semaines par l’Etat-major, a été approuvé par le président de la République Emmanuel Macron en conseil de défense le 29 janvier.

« Augmenter le tempo des opérations »

Ce renforcement représentera 600 hommes supplémentaires, parmi lesquels 220 légionnaires déjà annoncés par le président Macron lors de ses vœux aux armées. « Il s’agit d’un effort conséquent pour les armées françaises », a précisé le ministère des armées dans un communiqué.

Avec ces renforts, l’opération française de contreterrorisme passera de 4 500 à 5 100 hommes, qui permettront de mettre davantage la pression sur le groupe Etat islamique au grand Sahara. Le but est d’« augmenter le tempo des opérations », et de les rendre plus efficaces et surtout plus sûres pour les soldats sur le terrain, ajoute le communiqué. 

Parmi les 400 nouveaux militaires déployés (outre les 220 légionnaires), une cinquantaine de soldats des forces spéciales auront pour mission de former « le noyau de Takuba », la petite coalition européenne de commandos que Paris tente depuis des mois de mettre sur pieds. Une vingtaine d’aviateurs seront également déployés pour piloter les nouveaux drones armés Reaper (de conception américaine), mais mis à part ces appareils, il n’est « pas prévu de nouveaux moyens aériens, notamment en hélicoptères », précise le ministère.

Risque de propagation

Les groupes islamistes actifs au Sahel menacent désormais l’Afrique de l’Ouest francophone, et l’état-major français a d’ores et déjà un œil sur les frontières du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée. Des individus armés venant du Burkina et tentant de s’introduire au Togo ont, par exemple, récemment été repoussés à la frontière par les forces togolaises.

« Parmi les groupes armés ou les trafiquants locaux, on commence à avoir des gens qui se revendiquent des groupes du nord de la région, et qui adaptent leurs modes d’action », explique une source militaire, qui assure que « la question d’une franchisation se pose ».

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