Site icon La Revue Internationale

Plusieurs actes anti-français recensés en Allemagne

actes anti-français, allemagne, covid-19actes anti-français, allemagne, covid-19

Plusieurs Français ont été pris à parti ces dernières semaines dans les territoires limitrophes allemands, alors qu’ils se rendaient au travail, faisaient leurs courses ou se promenaient. 

Hostilité et incivilités

Nous avons constaté « une certaine hostilité envers nos amis français », a déclaré le maire de la commune allemande de Gersheim, Michael Clivot, dans une interview donnée au site t-online. « Ils sont insultés et arrêtés dans la rue, certains ( … ) n’osent plus venir ici », déplore-t-il, expliquant que des Français s’étaient fait cracher dessus lors de promenades ou durant leurs courses. « Retourne dans ton pays du corona ! », aurait lancé l’un des agresseurs.

La consule de France en Sarre, Catherine Robinet, a par ailleurs indiqué que « plusieurs femmes de ménage françaises » employées en Allemagne s’étaient « vues refuser du jour au lendemain l’entrée dans leur entreprise », et en avaient été très choquées.

« Pourquoi vous venez en acheter ? Y’en a pas en France ? », s’est entendu reprocher une Française ayant voulu acheter du paracétamol dans une pharmacie allemande, tandis qu’une autre ressortissante écopait d’un : « Vous n’avez rien à faire ici, allez faire vos courses en France ! ».

Condamnation des autorités allemandes

La ministre de l’Economie de la Sarre, Anke Rehlinger, a présenté des excuses au nom de l’Allemagne. « On entend dire que les Français sont insultés et qu’on leur jette des oeufs. Quiconque fait cela pèche contre l’amitié de nos peuples. Je présente mes excuses à nos amis français pour ces incidents isolés », a-t-elle twitté mercredi 8 avril.

« Le coronavirus ne connaît pas de nationalité. C’est la même chose pour la dignité humaine. Cela fait mal de voir comment nos amis français sont parfois insultés et attaqués à cause du Covid-19. Un tel comportement n’est pas possible. Nous sommes dans le même bateau ! », a déclaré samedi le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, lui aussi sur Twitter. 

Quitter la version mobile