Confronté à une épidémie à bord, le navire amiral français a dû écourter sa mission dans le Grand Nord, et regagner son port d’attache, Toulon, une semaine avant la date prévue.
Contamination à Brest
Il semblerait que l’escale du Charles-de-Gaulle à Brest, du 13 au 15 mars ( juste avant que soit ordonné le confinement ) , soit à l’origine de la contamination de l’équipage. En effet, bien que l’état-major ait annulé la journée des familles, qui permet aux proches de découvrir l’intérieur du porte-avions, les marins ont tout de même pu mettre pied à terre, où ils ont contracté la maladie.
Mission écourtée
« Il y a quelques jours à peine, alors que 40 marins étaient déjà confinés en tranche A, tous les officiers réunis dans une même salle ont entendu le commandant dire qu’il était question de continuer la mission », a révélé un marin ayant souhaité conserver l’anonymat.
« L’alerte a été donnée par le commandement il y a quatre jours, quand 40 cas sont soudainement apparus », assure pourtant le porte-parole de la marine nationale, le commandant Eric Lavault, qui affirme que l’information a immédiatement été transmise à la ministre des Armées, Florence Parly, qui a alors pris la décision d’écourter la mission du navire.
Tous les marins ne seront pas testés
« Nous sommes en train d’élaborer les plans pour que les équipages et les avions rejoignent la terre, l’enjeu étant évidemment de ne pas libérer des gens contaminés dans la nature », a fait savoir le commandant Eric Lavault, avouant tout de même que seuls les « cas suspects » seraient testés. « Nous communiquerons dès que possible en toute transparence dès que nous aurons les éléments », a ajouté le porte-parole.
Le Charles-de-Gaulle voguant actuellement au large de l’Andalousie, il devrait atteindre Toulon dans quatre ou cinq jours.