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44 djihadistes retrouvés morts dans une prison tchadienne

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Samedi 18 avril au soir, le Procureur de la République tchadien, Youssouf Tom, a annoncé que 44 combattants de Boko Haram avaient été retrouvés morts jeudi matin dans leur prison de N’Djamena.

Nombreuses interrogations

Le ministre de la Justice du Tchad, Djimet Arabi, a révélé à l’AFP que les combattants de Boko Haram avaient été transférés à N’Djamena pour être interrogés, puis jugés par une cour criminelle. « Que s’est-il passé entre-temps ? Nous sommes encore sous le coup de la stupéfaction », s’interroge monsieur Arabi, assurant que l’enquête se poursuivait. Car même si les prisonniers étaient privés d’eau et de nourriture, le ministre assure qu’« il n’y a eu aucun mauvais traitement », et que la veille ils « allaient encore très bien ».

L’autopsie, effectuée sur seulement quatre dépouilles, a révélé la présence d’une substance toxique dans l’organisme des victimes, ayant entraîné « une crise cardiaque pour les uns » et « une asphyxie sévère pour les autres », explique monsieur Arabi, ajoutant que les 40 autres corps avaient déjà été enterrés.

« Violation du droit humanitaire »

« Le gouvernement tchadien est responsable de ce qui leur est arrivé en prison, il faut que les causes soient réellement déterminées, qu’une enquête indépendante soit ouverte »affirme l’opposant Mahamat Alabo.

« C’est une violation grave du droit humanitaire internationalfulmine de son côté Jean Bosco Manga, fondateur du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL). Lorsque l’ennemi est sous votre contrôle, désarmé, il doit bénéficier de toutes les protections humanitaires. »

Toutefois, le spécialiste de Boko Haram, Bulama Bukarti, rappelle, lui, qu’il est possible que ces prisonniers « n’aient en fait jamais été capturés », et « que le Tchad ait exagéré le nombre de combattants neutralisés ».

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