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Vives tensions autour du barrage sur le Nil

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Après des mois de blocage, les négociations avaient enfin repris début juillet entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan concernant la construction du Grand barrage de la Renaissance (Gerd). Cependant, Le Caire s’est retiré mardi des pourparlers en raison d’un « changement de la position éthiopienne ».

Désaccord quant à la gestion du barrage

A l’issue d’une rencontre des comités techniques et juridiques des trois pays concernés par la construction du barrage, conduite sous la surveillance des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Union africaine, « l’Égypte et le Soudan ont demandé que les réunions soient suspendues pour que puissent se tenir des consultations internes sur la proposition éthiopienne, qui va à l’encontre de ce qui avait été décidé lors du sommet de l’Union africaine le 21 juillet », a fait savoir le ministère égyptien de l’Eau, mardi 4 août.

En effet, selon Le Caire, Addis Abeba serait revenu sur sa position, en présentant à l’Égypte et au Soudan un projet d’accord faisant fi de la question, pourtant essentielle, de la gestion du barrage, et n’incluant aucun mécanisme juridique de règlement des différends.

Pression éthiopienne

Le Soudan a lui aussi accusé l’Ethiopie de revenir sur sa parole, lui reprochant cette fois de conditionner leurs discussions à la renégociation d’un accord sur le partage des eaux du Nil bleu ( l’un des deux affluents du Nil, avec le Nil blanc ). « Il s’agit d’un développement important et un changement de la position éthiopienne », a fulminé le ministre soudanais de l’Eau et de l’Irrigation, Yasser Abbas.

« Cette nouvelle position éthiopienne menace les négociations sous l’égide de l’Union africaine et le Soudan ne participera pas à des négociations qui incluent le sujet du partage de l’eau du Nil Bleu. Le Soudan n’acceptera pas que la vie de 20 millions de citoyens riverains du Nil Bleu soit liée à un accord sur le partage d’eau de ce fleuve », a prévenu monsieur Abbas.

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