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Les candidats à la présidentielle américaine ont respecté la trêve du 11 septembre

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Vendredi 11 septembre, Donald Trump et Joe Biden ont tous deux respecté la trêve implicite qui entoure la commémoration des attentats du 11 septembre 2001. 

Deux cérémonies distinctes

Donald Trump a, lui, choisit Shanksville, en Pennsylvanie, pour faire son discours. Un lieu hautement symbolique, puisque c’est là que s’était crashé le vol 93 d’United Airlines après que les passagers se soient rebellés contre les djihadistes, les forçant à s’écraser prématurément. 

« Nous étions unis par notre conviction que l’Amérique est le pays le plus exceptionnel du monde, béni par les plus incroyables héros, et que ce pays vaut la peine d’être défendu jusqu’au dernier souffle, a déclaré le président américain. C’est le symbole de ce que nous sommes en tant qu’Américains car, ce jour-là, nous nous sommes rassemblés, formant une seule nation ».

Joe Biden s’est, lui, prononcé d’un lieu plus emblématique encore, en choisissant l’épicentre de la catastrophe, l’impressionnant site de Ground Zero, à New York. « Je ne vais parler de rien que du 11 septembre, nous avons retiré toutes nos publicités. C’est une journée solennelle, et on va faire en sorte qu’elle le reste. », a succinctement déclaré le candidat, préférant laissé s’exprimer les proches des victimes.

« Je sais d’expérience, ayant perdu ma femme, ma fille, mon fils, que vous revivez ce moment, comme s’il se reproduisait, c’est dur », a ajouté Joe Biden devant la presse, à l’issue de la cérémonie.

Non politisées, mais hautement politiques

Bien que les deux candidats soient restés relativement neutres, ces commémorations, tant par leur lieu que par leur médiatisation, ont revêtu un caractère politique. 

Même si ces commémorations sont « dépourvues de rhétorique politicienne, le seul fait d’être présent, de faire preuve de leadership et d’empathie permet de marquer des points », explique Robert Shapiro, professeur de sciences politiques à l’université Columbia. 

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