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Levée de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran

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Dimanche 18 octobre, l’embargo sur les armes imposé par l’Union européenne et l’ONU à l’Iran, en application de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, a expiré. 

« Risque de guerre ouverte »

« La non-reconduction de l’embargo sur les armes serait une erreur stratégique majeure, tant les répercussions se feraient sentir bien au-delà du Moyen-Orient et du sous-continent indien », s’inquiètent une cinquantaine de parlementaires français, dans une tribune publiée par le Monde vendredi 16 octobre. 

Ces parlementaires, issus de tous bords politiques, parlent d’« un risque de guerre ouverte » entre les deux grandes puissances de la régionl’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, déjà aux prises dans plusieurs conflits indirects, au Yémen, en Irak, en Syrie, et au Liban.

Les vendeurs d’armes se frottent les mains

« À partir de dimanche, nous pourrons vendre nos armes à qui nous voulons et acheter des armes à qui nous voulons », s’est réjoui le président iranien, Hassan Rohani. 

En effet, Téhéran pourra désormais librement fournir des armes à ses alliés chiites, comme le Hezbollah, mais surtout acheter du matériel, quelle ne peut pas produire elle-même, à des puissances étrangères. Les Russes espèrent, par exemple, vendre leur système de défense antimissile S400 à l’Iran, un outil qui permettrait à Téhéran de tenir tête à n’importe quel ennemi. 

Les Etats européens veulent donc à tout prix empêcher Moscou et Pékin de s’emparer de ce nouveau marché, et espèrent, pour cela, rapidement retrouver le soutien de Washington. « Avec l’Administration Trump, toutes les initiatives sont vouées à l’échec. Il nous faut donc gagner du temps en espérant qu’une nouvelle Administration sera plus ouverte aux propositions européennes », explique un parlementaire français. 

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