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Téhéran embarrassé par les tensions dans le Caucase

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Frontalière à la fois de l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la république des mollahs craint que le conflit dans le Karabakh ne s’étende sur son territoire. Téhéran voit également d’un mauvais œil l’arrivée de guerriers sunnites et d’agents israéliens sur le territoire azerbaïdjanais, à deux pas de ses frontières. 

« Notre patience a des limites », a prévenu l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Velayati, après qu’une vingtaine d’obus soient tombés à proximité de villages du nord de l’Iran. « C’est un conflit qui nous dérange, ajoute-t-on du côté de Téhéran. Nous avons une minorité azérie qui soutient l’Azerbaïdjan, mais aussi des Arméniens défendant le camp adverse.»

Menace djihadiste

Le principal soucis de l’Iran concerne les combattants islamistes sunnites envoyés par Ankara en Azerbaïdjan pour combattre les Arméniens. « Nous les évaluons à 400, estime un officiel à Téhéran, et nous ne voulons surtout pas que ces djihadistes se dispersent une fois la guerre finie et attaquent un jour notre territoire. »

Nous n’autoriserons pas « des États à envoyer des terroristes à nos frontières sous différents prétextes, a prévenu le président de la République, Hassan Rohani, visant implicitement la Turquie. C’est inacceptable ».

Menace israélienne

L’autre préoccupation de Téhéran concerne les relations de plus en plus étroites qu’entretient Bakou avec Israël, dans le domaine militaire mais aussi du renseignement, l’Azerbaïdjan offrant un site de choix au Mossad pour espionner l’Iran. 

« Notre priorité est la sécurité de nos villes et de nos villages, a tout de même rappelé Hassan Rohani. La paix est la base de notre action, et nous espérons restaurer la stabilité de cette région de manière pacifique.» 

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