Site icon La Revue Internationale

Le Royaume-Uni interdit à l’Argentine de moderniser son aviation

Royaume-Uni, ArgentineRoyaume-Uni, Argentine

L’armée de l’air argentine, la Fuerza Aérea Argentina (FAA), peine à se moderniser, en raison de difficultés budgétaires, politiques, mais également diplomatiques. 

Projet d’achat de FA-50 sud-coréens

Bien que l’Argentine ait acquis, ces dernières années, quatre patrouilleurs de type « L’Adroit » et cinq avions de combat Super Étendard à la France, la FAA a opté, comme avion supersonique, pour le FA-50 « Fighting Eagle » du constructeur sud-coréen KAI. Elle a préféré ce modèle au Mirage F1 français, au FC-1 chinois et au KFIR israéliens, et pour cause.

Avec le FA-50, l’Argentine aurait en effet acquis un avion supersonique ( vitesse maximale étant de Mach 1,4 ) et bien armé ( missiles américains AIM-9 Sidewinder et AIM 120 AMRAAM ), le tout à un prix très compétitif. En juillet 2019, Buenos Aires a donc exprimé son souhait de commander 10 exemplaires de cet appareil.

Opposition du Royaume-Uni

Hélas pour l’Argentine, depuis la guerre des Malouines de 1982, le rancunier Royaume-Uni fait tout son possible pour ralentir la modernisation de ses forces armées. L’acquisition de l’avion sud-coréen n’a donc, bien sûr, pas échappé à Londres.

« L’exportation de six composants principaux produits par des fournisseurs britanniques pour le FA-50 est soumise à l’approbation du gouvernement britannique », a fait savoir l’entreprise KAI à l’ambassadeur d’Argentine en Corée du Sud, le 28 octobre. « Nous avons le regret de vous informer que le problème des licences d’exportation du Royaume-Uni n’est pas résolu à ce jour », a précisé le constructeur. 

Mais il s’agit d’un jeu dangereux auquel joue Londres, car Buenos Aires pourrait être tenté de se tourner vers d’autres Etats, comme la Russie, la Chine, mais aussi la France, pour acquérir des avions plus puissants que le FA-50. 

Quitter la version mobile