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Un aéronef non-identifié fait plusieurs morts au Mali

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Dimanche 3 janvier, une frappe aérienne conduite par un appareil inconnu a tué une vingtaine de personnes civiles lors d’un mariage organisé dans le village de Bounti. Les questions se multiplient autour de cette affaire, dans laquelle autorités françaises et maliennes déclinent toute responsabilité.

Témoignage troublant

Plusieurs habitants de Bounti, pour certains présents au mariage, ont indiqué à l’AFP avoir vu un « hélicoptère non-identifié » lancer des missiles aux alentours de 14h.

« Nous avons été surpris par l’intensité de la frappe. L’hélicoptère volait très bas, au point qu’on croyait qu’il allait survoler le village », explique l’un d’eux, tandis qu’un autre, à ses côtés, décrit une scène de chaos, et un véritable « sauve-qui-peut »« Je me suis retrouvé en brousse mais j’ai perdu deux frères. En tout, 19 personnes ont été tuées et plusieurs autres gravement blessées », raconte le jeune homme, encore sous le choc. 

Paris écarte une éventuelle bavure

Or, il s’avère que concomitamment à cette attaque, deux Mirage 2000 de Barkhane ont frappé un groupe armé terroriste. Une coïncidence qui n’a pas manqué d’insinuer le doute concernant une éventuelle bavure. 

« Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées, a toutefois assuré l’État-major des armées. Il ne peut y avoir de doutes et d’ambiguïté, il n’y avait pas de mariage. C’est une frappe menée après un processus particulièrement formel et multipartite sur un groupe armé terroriste pleinement identifié, après un recoupement d’informations, des attitudes, une posture, sur une zone caractérisée ».

Bamako décline toute responsabilité

Les hélicoptères de Barkhane opérant toujours par deux, et les frappes françaises ayant été conduites par des Mirage 2000, la responsabilité de Paris est a priori écartée. Les regards se tournent donc vers Bamako, qui décline toute responsabilité. 

« À la date du 3 janvier, aucune opération des forces armées maliennes (FAMa) n’a été conduite vers la localité susnommée. Je vous signale qu’il n’y a pas non plus eu de survol de la zone par nos appareils à la date indiquée », a fait savoir l’état-major malien.

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