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La France va réduire ses effectifs au Mali

BarkhaneBarkhane

Photos du 18 avril 2017 representnt le BATLOG JURA armé par le 6eRMAT sur le territoire du Mali.

Contrairement à l’an passé, quand l’envoi de 600 militaires supplémentaire avait été décidé en janvier, il serait plutôt question, cette fois, d’un rapatriement. En cause, le revirement de l’opinion publique, choquée par le récent décès de cinq soldats français.

Ajustement du dispositif

« Nous serons probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort, par définition, c’est temporaire », a résumé la ministre des Armées, Florence Parly. 

« Nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions faire », concède le colonel Michel Goya, pourtant très critique à l’égard du gouvernement. «Augmenter ou réduire les effectifs de “Barkhane”, ce n’est pas une stratégie, c’est la gestion des ressources humaines ». Selon ce haut gradé, « il est difficile de présenter un bilan, » car « l’année 2020 avait pourtant été favorable militairement », mais cela ne suffit pas. « Peut-être faut-il maintenant porter des coups pour montrer que la tendance est toujours en notre faveur », suggère-t-il, proposant une plus importante utilisation de l’aviation et des forces spéciales.

« Inverser le ratio »

« Nous ne devons pas relâcher l’effort, notamment dans la perspective d’accompagner la transition malienne qui doit conduire, au début de l’année 2022, à des élections générales, insiste, de son côté, le général Conruyt, commandant de l’opération “Barkhane”C’est, à mon sens, davantage à cet horizon de 18 mois que pourra se poser la question de l’avenir de “Barkhane”».

« Il s’agit d’inverser le ratio en faveur des armées sahéliennes dans les engagements, explique le général Stéphane Mille, responsable de toutes les opérations extérieures. Nous sommes passés de 25 % de forces locales pour 75 % de forces françaises, à 50/50 aujourd’hui et nous souhaitons atteindre 75 % de forces locales pour 25 % d’armée française ».

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