Les relations diplomatiques entre l’UE et la Russie se tendent suite à l’affaire Navalny. Le chef de la diplomatie européenne demande des sanctions à l’encontre de Moscou.
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, est revenu mécontent et frustré de Russie. L’homme déplore le manque de dialogue avec Moscou, principalement dans l’affaire de l’opposant politique Navalny. Un dialogue qui semble même à présent rompu entre les deux blocs, à tel point que Borell appelle les 26 pays membres à voter des sanctions envers la Russie.
Lors d’un discours tenu devant le Parlement européen, l’homme a déclaré : « Le gouvernement russe est sur une voie autoritaire et se montre sans pitié dans l’affaire Navalny (…). Il serait bon de prévoir des sanctions. Je vais user de mon droit d’initiative et je ferai des propositions qui combineront des actions pour lutter contre la désinformation et les cyberattaques ». Il faut dire que plusieurs milliers de manifestants ont été conduits en prison pour avoir défendu l’opposant politique Navalny. Moscou ayant même pris de nouvelles mesures politiques afin de restreindre un peu plus encore la possibilité de manifester. Les députés russes ont en effet voté une série de lois durcissant les sanctions pour les infractions aux règles régissant les manifestations.
Les députés européens devront eux se prononcer sur les éventuelles sanctions relatives à plusieurs aspects : violation des droits de l’homme, cyberattaque, utilisation d’armes chimiques. Plusieurs personnalités russes de premier plan, dont le chef du KGB, ont été accusées d’avoir ordonné et organisé la tentative d’empoisonnement de Navalny. A cet égard, Josep Borell a déclaré que « Ma visite à Moscou avait un double objectif : exposer la position de l’UE sur l’affaire Navalny et voir si les autorités russes voulaient inverser la tendance négative dans nos relations. La réponse a été non. Ils ne sont pas intéressés si nous continuons à nous attacher à la défense des droits de l’homme. Or nous ne pouvons pas nous taire. »