Vendredi 23 avril, sur la base navale de Sanya, la marine chinoise a inauguré non pas un, ni deux, mais trois navires de guerre. Et ce nombre n’enlève rien à la qualité de ces vaisseaux qui rivalisent, voire dépassent, certains bâtiments des marines occidentales.
Navire d’assaut amphibie, croiseur et SNLE
Le plus imposant de ces navires est le « Hainan » de type 075, un navire d’assaut amphibie de 40 000 tonnes pouvant embarquer une trentaine d’hélicoptères et des drones légers multimissions (renseignement, guerre électronique, transport ou frappes). Ce bâtiment est légèrement plus volumineux que porte-hélicoptères amphibies de la marine nationale.
Mais bien que plus imposant, il n’est pas le plus impressionnant navire du trio, laissant la place au croiseur de type 055 CNS « Dalian ». Ce navire de 13 000 tonnes est en effet doté de 112 tubes de lancement vertical (48 à l’avant et 64 à l’arrière) pouvant tirer des missiles antinavires, des missiles de croisière, et des missiles antiaériens. En comparaison, les frégates multi-missions françaises sont équipées d’environ une cinquantaine de missiles.
Washington a déclaré que ce croiseur illustrait les « progrès technologiques de la Chine en matière de conception navale », et prévenu que Pékin commençait « à approcher, voire à dépasser dans certains cas, le niveau des marines modernes ». Ce navire est parmi les « plus avancés et des plus puissants au monde », a admis le Pentagone.
Le dernier navire mis en service vendredi, et pas des moindres, n’est autre qu’un SNLE, un sous-marin nucléaire lanceur d’engin, chargé d’assurer la dissuasion nucléaire chinoise. Nommé Changzheng 18, ce navire est le sixième de sa catégorie à être déployé, et devrait progressivement être rejoint par huit de ses frères. Rappelons que la France dispose de 4 SNLE se relayant tous les trois mois en mer, et que l’US Navy en compte quatorze.