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Macron pourrait retirer les forces françaises du Mali

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L’instabilité politique du Mali, causé par le putsch emmené par des officiers supérieurs des Forces armées maliennes, et le récent coup de force de l’un d’eux, le colonel Assimi Goïta, pour écarter ses partenaires, pousse la France à s’interroger sur sa présence militaire dans le pays.

Transition civile, condition sine qua none

« Le caractère civil de la transition est une condition sine qua non de la crédibilité du processus de transition et du soutien que les partenaires internationaux peuvent apporter aux autorités maliennes. Si d’aventure il n’y avait pas un retour à l’ordre de la transition, nous prendrions des mesures immédiates de ciblage contre les responsables militaires et politiques qui entravent la transition », a prévenu le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

« Je ne resterai pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique, ni de transition », a de son côté assuré le président Macron. « Au président Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les jihadistes, j’avais dit : ‘L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place? Jamais de la vie! ». Or, ajoute-t-il, « il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai. Depuis trois ans, j’ai dit au sein de plusieurs conseils de défense que nous devions penser à la sortie. Au sommet de Pau, j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas ».

Inquiétudes concernant le Tchad

« Au Tchad, les choses sont claires. Nous venons au secours et en soutien d’un État souverain pour qu’il ne soit pas déstabilisé ou envahi par des groupements rebelles et armés. Mais nous demandons la transition et l’inclusivité politique », a prévenu le président.

« Quand je vais aux obsèques de Déby pour dire qu’on ne laissera pas le Tchad être menacé, c’est parce que je crains une libyanisation du pays – car c’était vraiment ce qui était en train de se jouer avec des groupes descendant de la Libye vers le Tchad. Mais je parle aussi d’une transition qui puisse être inclusive sur le plan politique », insiste-t-il, rappelant qu’une « transition ne pouvait pas être une succession. »

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