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Les roquettes pleuvent en Israël

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Mercredi 12 mai au soir, 130 roquettes ont été tirées depuis la bande Gaza en représailles à des tirs (de représailles eux aussi) israéliens. L’un des projectiles a fait une victime dans la ville frontalière de Sderot ; un enfant de six ans. 

Menace constante

A Tel-Aviv, un abri antimissile, public ou non, n’est jamais loin. Les habitants s’y ruent dès que les alarmes retentissent, pour attendre que la menace passe. «Sur le moment, on ne savait pas si c’étaient des missiles qui nous tombaient dessus ou le tonnerre provoqué par les interceptions en vol de ces engins, témoigne Viviane Rozenblum, une sexagénaire récemment arrivée de France. Mais là où il n’y avait pas de doute c’est que les murs de la maison se sont vraiment mis à trembler au point que j’ai même cru qu’un missile du Hamas avait atteint l’arrière de notre maison, un moment très impressionnant ».

Parmi les personnes massées dans les abris, certaines tentent de détendre l’atmosphère. « Ces attaques sont stressantes, mais elles nous ont au moins permis de faire connaissance avec des voisins que ne nous n’avions jamais rencontrés. Être en pyjama ou en tenue pour aller se coucher permet apparemment de se rapprocher », relativise, souriant, un jeune homme présent dans l’abri.

Etat de siège normalisé

« J’ai vraiment dû me pousser pour sortir, prendre le bus et aller dans mon atelier pour finir un travail qui ne pouvait pas attendre, alors que mes enfants m’avaient demandé de rester à la maison. Mais je suis très vite rentrée, car j’ai senti une atmosphère de tension angoissante partout dans l’air », explique Nomie Yahel, une potière israélienne ayant dû passer la nuit dans un abri public en bas de son immeuble.

Mais tous les habitants n’ont pas à quitter leur domicile en cas d’alerte. Pour certains, la situation est plus confortable. En effet, « tous les appartements érigés ces dernières années en Israël doivent comprendre une pièce en béton spécialement conçue pour résister à des explosions, et qui nous sert en général de chambre d’amis, si bien que nous nous sommes sentis protégés tout en restant chez nous », explique Eyal, un informaticien de Tel-Aviv.

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