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Biden choisit l’Europe pour son premier voyage à l’étranger

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Mercredi 9 juin, le président américain Joe Biden s’est envolé pour le Royaume-Uni, où il participera au sommet du G7, dans les Cornouailles. Un tête à tête avec le premier ministre Boris Johnson était prévu dès jeudi, et sera suivi d’un face à face avec Emmanuel Macron vendredi, et enfin d’un entretien avec la Reine Elizabeth II dimanche. Joe Biden doit également rencontrer Vladimir Poutine lors d’un sommet bipartite le 16 juin à Genève.

Rassurer les alliés

« Mon voyage en Europe est l’occasion pour l’Amérique de mobiliser les démocraties du monde entier », a fait savoir le président américain, dont le slogan « America is back » a depuis quelques mois remplacé celui de son prédécesseur, « America first ».

Et à ceux qui s’inquiètent de savoir si Joe Biden est prêt pour un tel voyage, sa porte-parole, Jen Psaki, rétorque : « Il se prépare depuis 50 ans. Il connaît certains de ces dirigeants, dont le président Poutine, depuis des décennies ». Joe Biden est en effet entré en politique en 1972, en devenant sénateur des Etats-Unis à l’âge de 29 ans.

Toutefois, les alliés de l’Amérique « accueilleront ces propos rassurants avec un peu scepticisme, rappelle Suzanne Maloney, du centre de réflexion Brookings. La volonté de Biden de renouer avec eux devra surmonter non seulement les cicatrices des quatre années écoulées mais aussi les questions persistantes sur l’état de santé de la démocratie américaine ».

Confronter la Russie

Après avoir rassuré ses alliés, Joe Biden compte rencontrer Vladimir Poutine le 16 juin à Genève, dans le but de rendre les relations russo-américaines plus « stables et prévisibles ». « Le problème est que Poutine ne veut pas nécessairement une relation plus stable et plus prévisible », souligne très justement le diplomate américain Alexander Vershbow.

Mais pour Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, la raison principale de ce sommet est toute autre. Il s’agirait avant tout de « pouvoir regarder le président Poutine dans les yeux et lui dire : voici les attentes américaines ».

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