Dans la nuit de lundi à mardi a été révélée une opération de police d’envergure mondiale, considérée comme « la plus sophistiquée au monde contre le crime organisé qui ait été menée par les forces de l’ordre à ce jour ».
800 personnes interpellées
Débutée en 2018, cette gigantesque opération, conduite par les polices des Etats-Unis, de l’Australie, de Nouvelle-Zélande et de certains pays d’Europe, s’est achevée dans la nuit de lundi à mardi, se soldant par l’arrestation d’environ 800 personnes.
Ces prises ont été rendues possibles grâce à un coup de maître du FBI. L’agence américaine est en effet parvenu à accéder à l’application « AnoM », dont les malfaiteurs se servaient pour communiquer et qu’ils croyaient inviolable, et a ainsi pu avoir accès à toutes leurs communications (soit 25 millions de messages). Celles-ci contenaient principalement des informations sur des transactions, des personnages clés, mais également des assassinats ; environ une centaine de meurtres ont ainsi pu être évités.
« Ils se sont passé les menottes les uns aux autres »
La technique du bouche-à-oreille, qui caractérise l’application « AnoM » et séduisait les malfaiteurs, a aussi causé leur perte. En effet, « un criminel devait connaître un autre criminel pour obtenir ce matériel, explique la police australienne. Les appareils ont circulé et leur popularité a grandi parmi les criminels, qui avaient confiance dans la légitimité de l’application car de grandes figures du crime organisé se portaient garants de son intégrité ».
« Ces influenceurs criminels ont mis la police fédérale australienne dans la poche revolver de centaines de délinquants présumés, exulte le chef de la police australienne, Reece Kershaw. Essentiellement, ils se sont passé les menottes les uns aux autres en adoptant et en faisant confiance à ANoM et en communiquant ouvertement avec, sans savoir que nous les écoutions tout le temps ».