Jeudi 17 juin, au lendemain de sa rencontre avec Joe Biden à Genève, Vladimir Poutine s’est dit prêt à poursuivre le dialogue avec les États-Unis, si Washington l’était aussi. Le président russe s’est d’ailleurs montré relativement aimable à l’endroit du président américain, lançant tout de même une pique à sa porte-parole, Jen Psaki.
Professionnel et habile
Interrogé lors d’une rencontre avec les diplômés d’une école formant les hauts fonctionnaires russes sur les capacités cognitives de Joe Biden, Vladimir Poutine n’a pas tari d’éloges à son sujet. Le président américain lui aurait en effet fait l’impression d’un « professionnel » avec qui « il faut travailler très attentivement pour ne rien manquer ».
Car « lui ne laisse rien passer, je vous le garantis. Il comprend ce à quoi il veut parvenir et il le fait très habilement, ça se sent très rapidement », a prévenu Vladimir Poutine, admettant tout de même qu’« en même temps, l’atmosphère était assez amicale ».
« Nous avons pu nous comprendre, comprendre nos positions sur les questions clés », a ajouté le président russe, concluant par ces mots : « Nous sommes prêts à poursuivre ce dialogue dans la même mesure où la partie américaine y est prête ».
Rencontre positive et constructive
Vladimir Poutine n’a toutefois pas manqué d’envoyer une pique à la porte-parole du président américain, Jen Psaki, dénonçant son conventionnalisme américain. « Son attachée de presse est une femme jeune, éduquée, belle mais elle n’arrête pas de tout mélanger. Ce n’est pas qu’elle n’est pas éduquée ou que sa mémoire est mauvaise mais seulement, quand les gens pensent que quelque chose est secondaire, ils n’y accordent pas vraiment d’attention. Les Américains croient qu’il n’y a rien de plus important qu’eux-mêmes, c’est leur style », a déclaré le président russe.
Les deux chefs d’Etat ont toutefois semblé satisfaits de leur rencontre, Joe Biden la qualifiant de positive, et Vladimir Poutine de constructive.