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Scandale du logiciel espion Pegasus

PegasusPegasus

Le consortium international de journalistes Forbidden Stories a récemment révélé que le logiciel espion Pegasus développé par la firme israélienne NSO (du nome de ses fondateurs : Niv Carmi, Shalev Hulio et Omri Lavie) avait été utilisé par une vingtaine de pays pour espionner des journalistes et des politiciens étrangers. Le président de la République français, Emmanuel Macron, figurerait parmi eux.

50 000 personnes visées

Selon Forbidden Stories, environ 50 000 numéros de téléphone auraient été tracés par l’entreprise israélienne depuis 2016, au nom de la lutte contre le terrorisme. Toutefois, près d’un millier de ces personnes n’ont pas vraiment le profil du terroriste, puisque 180 d’entre elles sont des journalistes, 600 sont des hommes et femmes politiques, 85 des militants des droits humains, et 65 des PDG de grandes d’entreprise. 

Plusieurs chefs d’Etat européens, dont le président français et son ancien Premier ministre Edouard Philippe figureraient d’ailleurs sur cette liste. «Ce sont des faits extrêmement choquants, et, s’ils sont avérés, extrêmement graves, a déclaré hier le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Pour l’instant, nous restons dans le cadre d’une hypothèse. Il n’y a aucune certitude, mais toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse».

« Marché très lucratif »

A Tel-Aviv, les réactions sont relativement mesurées. Les méthodes de NSO sont gênantes, mais tellement lucratives … «Ici, on dit de ceux qui travaillent pour NSO qu’ils vendent leur âme», résume Guillaume-David Deniel, un ancien employé de NSO. 

«Leur technologie est sans équivalent, mais beaucoup dans le domaine de la cybersécurité ne veulent plus être associés à eux … Mais le marché est très lucratif», abonde Lior Tabansky, chercheur au Blavatnik Interdisciplinary Cyber Research Center de Tel-Aviv. D’ailleurs « on parle des scandales, mais pas des enquêtes que NSO permet de dénouer», relativise-t-il finalement.

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