Après avoir violemment critiqué la Fédération biélorusse d’athlétisme, la sportive Krystsina Tsimanouskaïa a été forcée de renoncer à participer aux Jeux olympiques de Tokyo, avant d’être raccompagnée dimanche à l’aéroport en vue d’être rapatriée dans son pays.
Situation précaire
« Je suis en sécurité et on est en train de décider où je vais passer cette nuit », a déclaré dimanche soir Krystsina Tsimanouskaïa dans un communiqué publié sur Telegram, précisant qu’elle se trouvait dans un poste de police à l’aéroport international Haneda, à Tokyo.
« Le CIO (Comité international olympique) et Tokyo-2020 (Comité d’organisation des JO) ont parlé directement à Krystsina Tsimanouskaïa ce soir. Elle est avec les autorités à l’aéroport Haneda et elle est accompagnée par un membre de l’équipe de Tokyo-2020. Elle nous a dit qu’elle se sentait en sécurité », a confirmé le CIO dimanche soir.
Demande d’aide au CIO
Après avoir été forcée de participer au relais 4 × 400 mètres, alors qu’elle devait initialement courir le 100 mètres et le 200 mètres, Krystsina Tsimanouskaïa s’est emportée sur les réseaux sociaux. « On m’a (alors) dit qu’il fallait que je parte pour que tout le monde soit tranquille et poursuive la compétition », explique-t-elle.
« Je demande au Comité international olympique de m’aider, j’ai subi des pressions et on essaye de me faire partir du pays sans mon accord, assure l’athlète. J’ai peur qu’on puisse me mettre en prison à mon retour ».
« Etat émotionnel et psychologique »
« Le CIO a vu les articles dans les médias, étudie la situation et a demandé des explications au comité national olympique biélorusse », a déclaré un porte-parole du CIO.
La délégation biélorusse, dirigée par Viktor Loukachenko, fils du président Alexandre Loukachenko, a aussitôt répondu, assurant que la suspension de Krystsina Tsimanouskaïa était une « décision des médecins, en raison de son état émotionnel et psychologique ».