Samedi 11 septembre, vingt ans exactement après les attentats du World Trade Center, des centaines d’Afghanes entièrement voilées se sont réunies dans l’amphithéâtre d’une université de Kaboul pour scander leur soutien au talibans.
Niqabs et burqas
En réponse aux protestations des Afghanes progressistes, ou du moins de celles attachées à leurs libertés, environ 300 femmes se sont réunies à l’université Shaheed Rabbani de Kaboul pour exprimer leur consentement avec la politique des talibans.
Bien sûr, des doutes existent quant aux motivations réelles qui ont poussé ces femmes à venir apporter leur soutien à un régime restreignant leurs libertés (consentement réel, contrainte, endoctrinement, …).
Un doute existe également quant à l’identité de ces femmes. S’agissait-il d’ailleurs vraiment de femmes ? Difficile à dire quand un individu porte un niqab, qui le couvre entièrement à l’exception des yeux, ou a fortiori une burqa, qui le couvre intégralement.
Afghanes contre Afghanes
Parmi ces femmes au visage dissimulé, quelques-unes sont montées sur l’estrade pour réaffirmer leur soutien aux moudjahidines, et critiquer leurs concitoyennes progressistes. « Nous sommes contre ces femmes qui manifestent dans les rues en prétendant qu’elles sont représentatives des femmes, a dénoncé la première oratrice. Est-ce que la liberté c’est d’aimer l’ancien gouvernement ? Non, ce n’est pas ça la liberté. Le gouvernement sortant abusait des femmes. Les femmes étaient recrutées uniquement pour leur beauté».
« Celles qui ne portent pas le hijab nous font du mal, à nous toutes, a ensuite déclaré une autre intervenante, Shabana Omari, étudiante à l’université Shaheed Rabbani. Nous ne verrons plus de ‘bihijabi’ (individu ne portant pas de foulard). Les femmes seront en sécurité. Nous soutenons de toutes nos forces notre gouvernement».