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La France a neutralisé l’émir de Daesh au Sahel

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Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 septembre, le président Macron a confirmé la neutralisation de l’émir de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, survenue au cours du mois d’août. 

Repérage et frappes ciblées

La ministre des armées, Florence Parly, s’est expliqué sur la mort d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui lors d’une conférence de presse donnée jeudi 16 septembre. « Grâce à une manœuvre de renseignement de longue haleine et grâce à plusieurs opérations de captures de combattants proches d’al-Saharoui, la force Barkhane avait réussi à identifier plusieurs lieux d’intérêt où ce dernier était susceptible de se terrer, a fait savoir la ministre. À la mi-août, nous avons pris la décision de lancer une opération visant ces lieux. Des frappes aériennes ont été conduites et l’une d’entre elles a atteint sa cible ».

Ces « frappes ont été déclenchées après avoir respecté un processus de ciblage robuste et avec la confirmation que les objectifs visés correspondaient à des éléments de l’EIGS », a tenu à souligner l’Etat-major des armées. 

« Coup décisif »

Pour madame Parly, la mort de l’émir porte un « coup décisif au commandement » et à la cohésion de l’EIGS. Car, comme le rappelle Bernard Émié, directeur général de la sécurité extérieure, les forces françaises ont « récemment neutralisé, sur la base de renseignements consolidés, plus d’une dizaine de cadres non maliens de l’EIGS. Ce sont leurs chefs militaires, leurs idéologues, leurs logisticiens et désormais leur chef historique qui ont été mis hors de combat ».

Il ne faut toutefois « pas baisser la garde », car l’EIGS «devrait se structurer maintenant autour de ses chefs Peuls», réorganisation qui ne sera pas sans alimenter les tensions interethniques de la région, relève le chef du renseignement français. 

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