Mardi 26 octobre, une cyberattaque d’origine inconnue a causé une interruption forcée de la distribution de carburant dans toutes les stations-service d’Iran.
Enquête en cours
« En raison de perturbations dans le système informatique, la distribution de carburant dans les stations-service à travers le pays a été interrompue », a dans un premier temps déclaré un officiel sur une chaîne de télévision d’Etat. « Le Conseil suprême de sécurité nationale a confirmé qu’il s’agissait d’une cyberattaque contre le système informatique de distribution du carburant, a ensuite fait savoir ce même représentant, avant de préciser : « Les détails de l’attaque et son origine font l’objet d’une enquête ».
« Une réunion urgente se tient à la Société nationale iranienne de distribution des produits pétroliers pour résoudre le problème », a finalement déclaré la porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale, Fatemeh Kahi.
Contre-révolutionnaires pointés du doigt
Bien que les autorités aient mis du temps à admettre qu’il s’agissait d’une cyberattaque, des sources ont révélé que les « responsables concernés » connaissaient dès le début l’origine de la panne. Le ministre de l’intérieur, Ahmad Vahidi, aurait, semble-t-il, préféré parler « d’un problème technique qui sera bientôt résolu » pour éviter la panique.
Et concernant l’identité des hackers, il s’agirait, selon l’agence de presse Fars, d’opposants au régime. « La campagne menée par les médias contre-révolutionnaires à l’approche (de l’anniversaire) des événements de novembre 2019, renforce la possibilité d’une cyberattaque », a fait savoir le média.
Les autorités ont de leur côté tenu à rassurer la population, promettant qu’il n’y aurait pas de hausse du prix du carburant. Nous n’avons « aucun plan pour augmenter le prix de l’essence et les gens ne devraient pas s’inquiéter », a déclaré monsieur Vahidi.