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Moscou a manqué d’abattre la Station spatiale internationale

ISS, MoscouISS, Moscou

Lundi 15 novembre la Russie a abattu l’un de ses anciens satellites de renseignement électromagnétique, baptisé Cosmos-1408, grâce à un missile antisatellite à ascension directe (ASAT). Toutefois, en explosant, l’engin de deux tonnes s’est transformé en une multitude de débris qui ont frôlé l’ISS.

« 1500 débris orbitaux traçables »

« Inutile de dire que je suis indigné. C’est inadmissible, s’est emporté le directeur de la Nasa, Bill Nelson. Il est incroyable que le gouvernement russe fasse ce test et menace non seulement les astronautes internationaux, mais leurs propres cosmonautes qui sont à bord de la station ainsi que les trois personnes à bord de la station spatiale chinoise ».

La Russie a effectué de « façon irresponsable le test d’une arme antisatellite contre l’un de ses propres satellites », a de son côté déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony BlinkenL’explosion a généré « plus de 1500 débris orbitaux traçables, et des centaines de milliers de morceaux plus petits de débris orbitaux, qui menaceront désormais pour les décennies à venir les satellites et autres objets spatiaux vitaux pour la sécurité, l’économie, et les intérêts scientifiques d’autres nations ».

Réaction américaine

Par ce tir, la Russie « a clairement démontré que, malgré ses affirmations selon lesquelles elle s’oppose à la militarisation de l’espace extra-atmosphérique », elle était en fait « prête à mettre en péril l’exploration et l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique par toutes les nations par son comportement imprudent et irresponsable », a accusé monsieur Blinken.

Et le secrétaire d’Etat est allé encore plus loin, promettant que les États-Unis, avec « leurs alliés et partenaires », allaient « répondre à cet acte irresponsable ».

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